Cure de Sébum?

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Notre Avis sur cette tendance

Avant d’aborder plus en détails l’origine de cet épiphénomène ainsi que son déroulement, faisons un tour d’horizon non exhaustif des quelques principales croyances concernant cette matière noble et vivante qu’est le cheveu ; un appui sur les trois derniers siècles de l’ère humaine suffira. Effectivement, nous éviterons de remonter trop loin dans l’histoire juste par craintes d’aborder la description de décoctions ou de mixtures aux fumets nauséabonds qui tiendraient plus de recettes mystérieuses sorties d’un grimoire de sorcière, pour nous pencher sur cette première croyance née au siècle du roi soleil.

L'eau: l’élément vital à la survivance du corps humain, animal et même des végétaux, est déclarée d’insalubrité publique car porteuse de nombreuses maladies. Elle ne servait plus qu’a se laver les mains ou le visage, et encore, et on allait jusqu’à penser qu’elle transmettait le germe de la syphilis. Cette condamnation bien que partiellement fondée (hormis la syphilis bien sûr), entraînait la matière capillaire dans un terrible châtiment. Ainsi vit on apparaître des poudres et autres onguents de toutes sortes et de toutes vertus (souvent discutables), la plus importante étant de parvenir à masquer ces odeurs agressives et persistantes d’une hygiène plus que douteuse.

La crasse donnait vigueur et beauté aux cheveux, telle était la croyance voire même le slogan de l’époque. Changer de chemises blanches deux à trois fois par jour était même un signe de grande propreté!

On pourrait très bien imaginer madame Louise de la Vallières ou madame de Montespan, deux célèbres favorites de notre bon roi louis XIV, comme les premières grandes influenceuses de l’époque.

Aux dix huitièmes siècles, le siècle des lumières et des sciences, période de grandes certitudes, l’hygiène reprends quelques couleurs à la faveur de l’apparition des bains municipaux ou dans la haute société d’installation de baignoire, mais le cheveu ne trouve toujours pas son ou ses plaidoyers. Pire que tout, on le cache, on l’étouffe à l’aide de perruques parfois extravagantes et lourdes et de chapeaux tout aussi stupéfiants. C’était l’époque de la bonne fortune des perruquiers et des chapeliers. Je vous invite à ce sujet de consulter le livre sur l'hygiène des cheveux et de la barbe ecrit en 1849.

 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6461124w.r=hygien%20et%20beaut%C3%A9%20des%20cheveux?rk=21459;2

Le peuple, trop pauvre n’avait pas droit à ce luxe ostentatoire, il était plus préoccupé par son quotidien, se nourrir en particulier, le corps et les cheveux se lavaient naturellement avec l’eau de pluie ou à l’occasion d’un plongeon dans la rivière du coin.

Enfin l’arrivée du dix neuvièmes siècles secoue ces croyances ancrées .la révolution à sévèrement brisé un cycle infernal de superficialité et l’époque napoléonienne finit d’imposer l’idée d’un ordre nouveau à tout les étages. On arrive, dans ce siècle de romantisme à voir le naturel commencer à se proposer comme une valeur incontournable.

Le cheveu est libre de voir la lumière, on cherche à lui donner une forme, les huiles y parviennent qu’elles soient d’ours, de macassar, de coco ou de bien d’autres essences encore mais l'entretien régulier de ce poil reste encore à l’état embryonnaire. Les recettes familiales pour nettoyer ou faire briller restent uniques et secrètes, transmises par l’héritage des grands-mères.

Pourtant, timidement, les huiles végétales commencent à apparaître pour accentuer l’éclat de la chevelure.

Les premières publicités vantant, au-delà de la réalité, les mérites d’une cire ou d’une huile apparaissent aussi, les anglais Proctor& Gamble ou encore l’allemand Henkel sont les pionniers du genre. La mode de l’hygiène du cheveu est lancée.

Au début du vingtième siècle, les avancées sur l’hygiène en générale sont quand même très lentes. Nous sommes considérés comme un peuple sale, et certains spécialistes n’hésitent pas à prendre exemple sur les pays anglo saxons ou scandinaves pour mesurer ces différences et inverser cette mauvaise habitude.

Malgré la multiplication des bains municipaux ou celle des loueurs de baignoire la fréquence ne varie pas et la moyenne se situe à un bain tous les deux ans dans la couche basse de la société.

Les courtisanes utilisent plus souvent et plus volontiers ce matériel, mais les cheveux restent à la portion congrue des recettes de grand-mère à base d’œufs le plus souvent, mélangés à du rhum ou un autre alcool fort.

Le rituel de la brosse soir et matin reste le meilleur atout quotidien pour l’entretien du cheveu, c’est toujours trop peu.

La création d’un shampoing liquide par monsieur Hans Schwarzkopf, puis quelques années plus tard reprit et amélioré par Eugène Schueller créateur de l’oral, permettra aux cheveux de toutes natures d’entrevoir enfin le bout du tunnel de la crasse.

Les nombreuses réclames sur ces nouveaux produits associées à une toute nouvelle façon de vivre dans la population, vont amener l’hygiène du cheveu au plus haut degré d’exigence.

L’entame du vingt et unième siècle surprend. Les industriels ont manifestement mal interprété la volonté générale de la consommatrice. Si elle ne souhaite ne pas perdre de temps avec des produits lourds avec temps de pose, elle ne souhaitait pas non plus que la chimie supplante totalement le naturel. Elles commencent à bouder les grandes marques coupables de ce débordement et de nouvelles pratiques émergent, curieuses pour certaines dont cette fameuse cure de sébum.

Alors nous y voilà, quelle est-elle ?

Une volonté, une croyance, encore peu répandue fort heureusement, de laisser en paix son cuir chevelu et son cheveu, ce qui tendrait à instiller dans les esprits influençables une notion de mal traitante générale. Haro sur le propre pour vivre heureux! Vive les bienfaits de la crasse.

Ainsi pas de shampoing pendant un à deux mois, simplement de long brossage afin de faire glisser le sébum jusqu’aux longueurs et pointes.

 Humm mm délicieuses perspectives. Un retour à la nature ou un retour au XVII ème siècle ? Les conséquences sur vos cheveux peuvent être terribles. Un étouffement autorisé et organisé! Alopécie? je vous rassure ce n’est pas un terme déposé par une blogueuse, mais bien l’expression technique qui désigne la chute des cheveux. Pour des cuirs chevelus très sensibles ou très fragiles un début de calvitie pourrait même se produire en conséquence d’une telle cure.

Admettons le une bonne fois pour toute,  il est nécessaire de redresser la barre, de supprimer tout ces ingrédients incriminés, parabène, peg, sulfates et autres produits aux propriétés trop méchantes à long termes, redonnons à la nature ses lettres de noblesse, mais avec mesure, n’oublions pas certains progrès de la science utiles et non mortels.

Qui irait aujourd’hui, sous prétexte de coller aux règles de la nature, se faire opérer avec pour principal anesthésiant une bouteille de rhum comme à l’époque napoléonienne?

Et quel paradoxe ! Quel  pays d’Europe est le plus gros utilisateur de médicament et notamment de psychotrope ? De la chimie pure en interne !

Pourquoi toujours inciter à des solutions extrêmes lorsque la mesure et le bon sens sont recommandés ? Ainsi, pour faire plaisir à vos cheveux et votre cuir chevelu, dirigez-vous vers ces nouveaux masques qui allient avec justesse et bonheur le végan et ce petit zeste de progrès si utile à la beauté capillaire. Nous sommes ravis de pouvoir distribuer toute la gamme Teknia de chez Lakmé qui répond à toutes ces exigences

Alors avant d’exposer ses croyances qui n’ont de limites pour chacun et chacune que celles édictées par la nature, aveugle et inique, soyons le mieux possible « égo responsable » et recherchons plutôt un judicieux équilibre.

Et pour la petite histoire, s’allonger à coté d’un conjoint(e) dégoulinant(e) d’un sébum gras et nauséabond, c’est plutôt une cure de désintoxe de l’amour ! … Merci bien très peu pour moi !

Ainsi le buzz pour le buzz………..

 

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