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Dans un article précédent publié sur notre blog et concernant la cure de sébum, nous avons pu apprendre que la population française, pendant des siècles, ne faisait pas grands cas de leurs cheveux ainsi que de leur état. Notamment bourgeois et aristocrates, à la tête de moyens parfois plus que confortables, s’évertuaient à les dissimuler sous différents artifices souvent plus extravagants ou bizarres les uns que les autres.

Les années trente amènent indubitablement une volonté de fond : laisser voir son vrai cheveu et l’arborer comme une parure et non comme un vulgaire poil malodorant. En d’autres termes encore, donner ne forme à son cheveu, comme une expression artistique.

Les premiers acteurs et actrices de cinéma muet vont transportés les modes, créés dans les salons de l’aristocratie, dans la rue pour monsieur et madame tout le monde.

Pour les hommes tout d’abord, le style Valentino, va lancer cette mode des cheveux plaqués et gominés à l’instar du célèbre acteur.

L’actrice américaine Louise brooks, coté femme, est une des premières à apporter cet engouement à la fin des années folles autour de 1930. En France et dans l’Europe entière, bon nombre de femmes tenteront cette forme à la garçonne.

N’oublions pas dans cette carte postale, le look Garbo et ses crans si prononcés qui rivaliseront avec cette mode Brooks assez masculine tout au long de cette décennie folle, sans omettre dans ce court panégyrique non pas une forme mais une couleur, le platine de l’affolante Jean Harlow.

Nous sommes dans les grands débuts de la mise en forme des cheveux. Non seulement les gens exposent fièrement leur tignasse, mais ils la veulent structurée et en réponse à la mode du moment. La mise en plis fait un tabac pour imprimer aux cheveux une marque, une direction, une distinction. Le chignon en devient son diadème.

Les années 1920 et 1930 sont donc le creuset des premières grandes innovations en matière de mise en forme.

Dans les années quarante le cran persiste et signe sa marque accrochée aux poils de multiples personnalités. Ils s’accompagnent maintenant de boucles larges et sauvages. Celles de la lumineuse Henday lamarr l’incarnent à la perfection et irradient dans le monde entier. La permanente explose, car la nature est ainsi, fort capricieuse, et refuse les boucles naturelles à bon nombre de jeunes et moins jeunes femmes.

Le fer à friser de Marcel Grataud (l’inventeur en 1872) est devenu électrique et assure à chacune, en soutient, une coiffure éphémère juste pour le temps d’une soirée.

Jean Harlow n’est plus, mais la blondeur platine mêlée à une boucle vivante et inoubliable s’affiche sur les écrans du monde entier en la personne de Marilyn Monroe…. L’âge d’or de la mode, de la coiffure, et des formes se confirment, s’installent et explosent.

Les années cinquante sont une conjugaison parfaite entre les formes imprimées aux cheveux et celles soulignées par la mode vestimentaire. Jamais les femmes n’ont été aussi belles et autant mises en valeur de la tête aux pieds.

On assiste aussi, et surtout au début des années soixante à l’émergence des premiers grands noms de la création et du savoir-faire dans la mise en forme ; Alexandre bien entendu, mais aussi Dessange ou Carita, suivit quelques années plus tard par Maniatis, et bien d’autres.

Le cheveu, sa forme et son aspect, deviennent des éléments incontournables de la vie quotidienne sans être l’exclusivité du who’s who.

Les boucles, assistées par l’aide toujours en mouvement et en progrès de l’industrie chimique sont à leur apogée.

Naturelles ? Elles sont mises en avant par des produits simples de soutient

Chimiques ? Elles s’entretiennent facilement et quotidiennement jusqu’au terme de l’effet du produit de permanente. Chaque fête, religieuse ou de famille, donne lieu à un afflux massif de ces dames chez son coiffeur afin d’y obtenir le graal :la boucle !

Le défrisage n’est encore qu’une niche constituée essentiellement de femme qui ne souhaite pas souscrire à cette mode, par goût l’un esprit de contradiction et que la nature, coquine, à pourtant favorisé en leur offrant des boucles naturelles.

La fin des années quatre-vingt-dix et après quelques retentissants ratés dans la création de nouvelles formules de permanentes mire un terme à cette envolée de la boucle, chimique tout du moins.

Une nouvelle mode venue d’Amérique du Sud pointait le bout de son nez depuis quelques temps ; elle trouvait là l’espace nécessaire pour se lancer et offrir une nouvelle alternative aux femmes : le lissage sous toutes ces appellations qu’il fut brésilien, japonais ou bien encore français.

2005 l’explosion de la plaque à lisser céramique Gama; la demande est immédiate et massive et installe le look lisse pour de longues années, relayé comme ils se doit par tous les professionnels de France. Aujourd’hui encore les femmes vivent sous cette influence.

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